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Le Blog

La musique des blobs et l'émergence de sons organiques

Il existe une version anglophone de cette page.

La création musicale n’est plus l’apanage des humains ou des instruments traditionnels. Avec l’émergence de recherches alliant biologie, technologie et art, des scientifiques repoussent les limites de la composition sonore. Un exemple particulièrement captivant est celui des "blobs", ces organismes unicellulaires qui, à l’aide de signaux électriques, peuvent participer à la création de sons.

Quand les blobs se mettent à faire de la musique

À l’université de Bristol, une chercheuse nommée Ella Gale a découvert comment capter les signaux électriques générés par les mouvements de blobs et les traduire en fréquences sonores. En utilisant un réseau de 64 électrodes, elle enregistre les variations électriques de ces étranges organismes pour en faire une véritable partition musicale. Ces signaux bruts, semblables à des fréquences erratiques et organiques, donnent naissance à des sons inédits qui évoquent parfois le décollage d’un avion ou encore des bruits étranges et envoûtants.

Un chef d'orchestre nommé Andrew Adamatzky

Andrew Adamatzky, un autre scientifique passionné par le potentiel artistique des blobs, utilise une méthode unique. Il place les blobs dans des boîtes de Petri, entourées d’électrodes. Ces derniers, attirés par des flocons d’avoine, se déplacent et, en se nourrissant, génèrent des signaux électriques convertibles en son. Ces « compositions » sont ensuite traitées et transformées en paysages sonores, offrant une expérience auditive proche de certaines bandes-son de science-fiction. D'ailleurs, Adamatzky compare les sons produits par ses blobs à des effets de films tels que Eraserhead ou Lost Highway.

Quand la technologie se fait complice de la biologie : Eduardo Miranda et le bio-ordinateur musical

Dans cette exploration des sons biologiques, le professeur Eduardo Miranda, de l’université de Plymouth, a imaginé un dispositif encore plus sophistiqué. En connectant un blob à un bio-ordinateur musical, il capte ses réactions en temps réel et les traduit en signaux transmis aux cordes d’un piano. La machine produit alors des notes que Miranda improvise, créant un véritable dialogue musical entre le compositeur et l’organisme unicellulaire.

Un concert inédit

Le 1er mars 2015, cette collaboration unique a donné lieu à une performance publique lors du festival de musique contemporaine « Peninsula Arts ». La critique a qualifié cette musique d'« obsédante » et « lynchéenne », une expérience sonore qui repousse les frontières de l’ordinaire et offre un aperçu fascinant de l’avenir de la musique générée par des organismes vivants.

Ce type de recherche ouvre la voie à une nouvelle forme de création musicale. En dépassant la simple manipulation instrumentale, les chercheurs et artistes découvrent comment exploiter les mouvements et les réactions d’organismes vivants pour créer des expériences sonores inédites. La musique du futur sera-t-elle le fruit d’une collaboration entre technologie, nature et art ?

Écoutez ici un extrait de cette collaboration entre science et musique

Et vous, que pensez-vous de cette forme de musique organique créée par des blobs ? Est-ce pour vous une forme d’art, de science, ou un mélange fascinant des deux ? Partagez vos avis dans les commentaires !

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26/02/2025

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