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Le blog

Géophonie, Biophonie, Anthropophonie

Il existe une version anglophone de cette page.

Le monde qui nous entoure est une véritable symphonie, et comprendre ses différents composants sonores nous aide à mieux appréhender notre environnement. Mylène Pardoën, archéologue du paysage sonore, a mis en lumière une classification fascinante des sons en trois couches : la géophonie, la biophonie et l’anthropophonie. Ces concepts permettent de décortiquer la façon dont les sons interagissent dans un espace donné.

1. La géophonie : la nature sans vie

La géophonie regroupe tous les sons produits par les éléments naturels inanimés : le vent qui souffle dans les arbres, la pluie qui frappe le sol, le grondement lointain du tonnerre. Ce sont les sons qui proviennent de la Terre elle-même, sans intervention d'êtres vivants. Ils constituent une sorte de fond sonore perpétuel qui affecte notre perception de la tranquillité ou du tumulte, selon les conditions météorologiques. Mylène Pardoën souligne que la géophonie est une toile de fond omniprésente, présente dans tous les espaces naturels.

2. La biophonie : l'écho de la vie

La biophonie, quant à elle, désigne l’ensemble des sons émis par les organismes vivants, notamment la faune et la flore. Le chant des oiseaux, le bourdonnement des abeilles ou le croassement des grenouilles en sont des exemples courants. Ces sons témoignent de la biodiversité d’un lieu, et leur analyse permet de juger de la santé des écosystèmes. Plus un environnement est riche en biophonie, plus il est considéré comme en équilibre. Selon Pardoën, la biophonie offre un cadre sonore dynamique et naturel que les humains perçoivent souvent inconsciemment.

3. L’anthropophonie : le bruit humain

Enfin, l’anthropophonie regroupe tous les sons produits par les activités humaines, que ce soit la parole, les sons de la ville, la musique, ou encore les bruits industriels. Dans les espaces urbains, cette couche sonore devient dominante et tend à masquer la géophonie et la biophonie, ce qui peut avoir des impacts sur notre bien-être et celui des espèces environnantes. Les recherches de Pardoën mettent en évidence l’omniprésence croissante de cette couche sonore, qui influe sur notre perception de l’espace.

Conclusion

Ces trois couches sonores, bien que distinctes, s'entremêlent dans notre quotidien, créant des paysages sonores uniques selon les lieux et les époques. En prenant conscience de leur existence, nous pouvons mieux comprendre l’impact de l’activité humaine sur notre environnement sonore. Avez-vous déjà pris le temps d'écouter et d'identifier ces différentes couches dans votre propre environnement ?

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13/11/2024

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